Si un jour vous êtes de passage à Cosne, il y a quelques lieux incontournables à visiter… Des vestiges architecturaux d’un ancien temps ? Une magnifique poterie gallo-romaine exposée dans le hall de la mairie ? Point de tout cela…
Il est question ici des tavernes de Cosne : « Aux délices d’Orient », « La taverne de Valtordu », « Au rendez-vous de l’interdit » et bien d’autres sauront vous accueillir comme il se doit. Taverniers et clients entretiennent la culture de la convivialité en offrant quelques tournées et en racontant les dernières nouvelles qui circulent.
Les amours se font et se défont dans les tavernes de Cosne, nous avons tous en mémoire quelques exemples de personnes ayant fait une déclaration à leur élue devant des tablées de villageois, tel notre bon maire Lefrancomtois à Djemilee, maintenant son épouse et future maman, ou encore entre les deux sergents de Cosne : Zwentibold et Kaarava. Certains ont moins de chance et finissent ivres au bout de quelques tournées. On les retrouve alors sous un arbre à côté de la Loire ou sur le banc devant l’Eglise d’où ils haranguent quelques passants. Les tavernes de Cosne sont donc des lieux de rencontres, d’échanges et d’expériences enrichissantes (danses du ventre, dressage de chameau alcoolique, relookings et tontes de barbes, dégustations en tout genre…)
Nous sommes partis à la rencontre d’un des taverniers de Cosne. Il s’agit du bon père Samoens qui tient la taverne « Au délices d’Orient » et qui propose à ses convives un bien curieux breuvage… Il s’agit d’une liqueur de crapaud. Cette liqueur est sans doute LE breuvage incontournable que chacun est en droit de goûter à Cosne, et il est la plus grande fierté de ses habitants. Notre équipe est allée l’interviewer.
Père Samoens bonjour, alors tout d’abord, comment vous est venue l’idée de fabriquer de la liqueur de crapaud ?L'idée de la liqueur de crapaud est venue lors d'une discussion avec notre ami Corwin. alors que nous faisions un concours de chansons populaires et nous avons entonné ensemble "quand te reverrais-je ? pays merveilleux...."
Le succès étant tel, je me suis mis à la fabrication de ce breuvage.
Quelle est sa méthode de fabrication ?Ma méthode de fabrication est traditionnelle, il faut prendre un crapaud séché tout fin et le mettre dans la bouteille. Remplir celle ci de gnole premier choix et y ajouter quelques herbes dont j'ai le secret. Au bout de quelques heures le crapaud gonfle, c'est ce qui donne le goût et fait joli sur une table d'hôtes de prestige.
A ma grande surprise, en visitant la crypte de notre église, je suis tombé sur un parchemin de Saint Aignan, qui nous transmettait ainsi sa propre recette. Aignan prend lui un crapaud vivant, l'avantage est que le crapaud meurt noyé dans la gnole ce qui lui donne un sourire béat qui illumine la tablée, l'inconvénient est qu'il faut des bouteilles spéciales avec un gros goulot ce qui augmente considérablement le prix de revente de la liqueur.
Très bien, je vois… Et le succès est celui escompté ?Cette liqueur remporte un franc succès auprès des Cosnois. Rien qu'hier, j'ai ai passé au moins six fûts et six caisses dans la taverne.
Cela doit être dû aux effets qui sont très différents suivant les individus, certains parlent beaucoup, d'autres semblent pétrifiés, les plus nombreux tombent de leurs chaises, en tout cas presque tous en réclament !
Attention, la liqueur est fortement déconseillé aux femmes enceintes !
Pensez-vous exporter, par la suite, ce concept ?Je ne sais pas s'il faut exporter le concept, il se mérite et devient une attraction touristique. On voit des Neverrois venir à Cosnes pour boire du crapaud.
Je pense que l'exportation devrait toucher un autre produit que je développe : "les crêpes à thème" mais c'est une autre histoire…
Merci père Samoens pour vos explications…
Habitants de Bourgogne, vous savez donc ce qu’il vous reste à faire : Courrez à Cosne !!!
Kaarava
Accueil